CFO-news : Monsieur Paul Gential, bonjour, On parle de plus en plus du SEPA mais concrètement, de quoi s'agit-il ?
Paul Gential : Le projet SEPA est un projet européen qui s’inscrit dans le prolongement de la mise en place de la monnaie unique. L’harmonisation européenne se poursuit ainsi par la création d’un espace unique de paiement en Euro : le SEPA (Single Euro Payement Area). L’ambition est de créer une gamme commune de moyens de paiements qui permette à toute personne possédant un compte bancaire dans cet espace d’effectuer ou de bénéficier de paiements en euros aussi simplement et efficacement qu’à l’intérieur de ses frontières nationales.
CFO-news : En quoi l'introduction de la norme SEPA aura-t-elle une influence sur les systèmes informatiques des entreprises ?
Les règlements SEPA s’appuient non plus sur les RIB, mais sur les codes IBAN BIC pour identifier les comptes bancaires. Les applications informatiques en place devront bien entendu être capables de gérer ces codifications. Par ailleurs, le protocole français ETEBAC (ETEBAC 3 pour sa version la plus ancienne et ETEBAC 5 dans sa version sécurisée), est sur le point de devenir obsolète pour deux raisons principalement : la première est d'ordre purement technique puisque le protocole ETEBAC s’appuie - pour sa couche physique - sur la norme X25 de France Telecom qui envisage ne plus le maintenir d’ici Juin 2011; la seconde est dûe à la mise en œuvre au niveau européen du Virement SEPA qui impose de gérer le format XML. Or ce dernier n’est pas compatible avec le protocole ETEBAC 3, de loin le plus utilisé par les entreprises. Les systèmes informatiques des entreprises devront pouvoir prendre en compte ce nouveau protocole et ces nouveaux formats dans leurs échanges avec les établissements bancaires.
CFO-news : Les entreprises sont-elles toutes bien informées des changements et des délais ?
Si l'on en croit les résulats d'une enquête menée entre octobre et novembre 2009 par le MEDEF – SEPA, les entreprises qui ont anticipé l'arrivée du SEPA sont minoritaires. L'enquête révèle en effet que seules 6 % des entreprises interrogées ont déjà pris les devants et entièrement adapté leurs systèmes en fonction des nouvelles normes SEPA. 11 % des entreprises interrogées sont d'après cette enquête en cours d'adaptation ou de migration alors que pour 16 % , la migration est prévue pour 2010. On remarque aussi à la lecture des résultats de cette enquête que les grandes entreprises ont une meilleure visibilité sur le SEPA que les petites et moyennes entreprises, qui se considèrent, à tort, non concernées par les changements que cela va impliquer. Pour ce qui est de l'information, les efforts de communications sont réels chez Infor. Nous nous efforçons depuis 2008 d’informer nos clients quant aux conséquences liées au SEPA, via des conférences, des webinars ou des mails ciblés afin que ceux-ci se préparent au mieux et au plus tôt à cette évolution. Nous constatons de leur part un réel intérêt et surtout, une véritable demande de clarification sur un sujet qui mêle à la fois évolutions règlementaires et techniques.
CFO-news : Quelles sont les principales difficultés qui s'opposent à la mise en place d'un système adapté à l'heure actuelle ?
Tant que les établissements bancaires n’étaient pas prêts pour gérer le nouveau protocole EBICS destiné à remplacer ETEBAC, les entreprises n’avaient aucun intérêt à passer au SEPA pour leurs paiements, et ce même si le virement SEPA est déjà accepté depuis Janvier 2008. Au contraire même, l’envoi des fichiers aurait pu être problématique, à moins d'utiliser d’autres protocoles sous IP (Internet Protocol) tels que FTP’s. Mais ces types de protocoles d’échanges ne sont pas harmonisés au niveau des banques. Aujourd'hui on peut considérer que les banques sont prêtes et les entreprises peuvent dès lors effectuer les démarches pour la mise en place de l’EBICS sans craindre de difficultés majeures. Il faut dire aussi que, comme nous l’avions vécu lors du passage à l’euro, l’existence d’une période transitoire, où cohabitent anciens et nouveaux formats, n’incite pas nécessairement les entreprises à anticiper et à planifier leur migration, la plupart préférant attendre l’échéance ultime. Ceci dit, chez Infor, nous sommes heureux d’annoncer que des projets de migration SEPA-EBICS sont planifiés chez nos clients dans les prochaines semaines.
CFO-news : Quelle réponse concrète offre Infor à ses clients pour organiser les paiements futurs en fonction de ces normes et en toute sécurité ?
Infor a mis à niveau toutes ses applications qui gèrent des virements – qu'il s'agisse d'applications purement finance, d'application de comptabilité ou encore des modules finances de nos ERP - afin de permettre à nos clients de générer des ordres de virement au format SEPA (XML). Pour transmettre les fichiers aux banques, Infor possède dans son catalogue une solution de communication bancaire novatrice, Infor Anael e-com, qui intègre sécurité, automatisme et compatibilité SEPA. Multi-format et multi-protocole, Infor Anael e-com permet à nos clients d’opter, au choix, pour des échanges bancaires selon le nouveau protocole EBICS ou le protocole SwiftNet Alliance Lite.
Paul Gential : Le projet SEPA est un projet européen qui s’inscrit dans le prolongement de la mise en place de la monnaie unique. L’harmonisation européenne se poursuit ainsi par la création d’un espace unique de paiement en Euro : le SEPA (Single Euro Payement Area). L’ambition est de créer une gamme commune de moyens de paiements qui permette à toute personne possédant un compte bancaire dans cet espace d’effectuer ou de bénéficier de paiements en euros aussi simplement et efficacement qu’à l’intérieur de ses frontières nationales.
CFO-news : En quoi l'introduction de la norme SEPA aura-t-elle une influence sur les systèmes informatiques des entreprises ?
Les règlements SEPA s’appuient non plus sur les RIB, mais sur les codes IBAN BIC pour identifier les comptes bancaires. Les applications informatiques en place devront bien entendu être capables de gérer ces codifications. Par ailleurs, le protocole français ETEBAC (ETEBAC 3 pour sa version la plus ancienne et ETEBAC 5 dans sa version sécurisée), est sur le point de devenir obsolète pour deux raisons principalement : la première est d'ordre purement technique puisque le protocole ETEBAC s’appuie - pour sa couche physique - sur la norme X25 de France Telecom qui envisage ne plus le maintenir d’ici Juin 2011; la seconde est dûe à la mise en œuvre au niveau européen du Virement SEPA qui impose de gérer le format XML. Or ce dernier n’est pas compatible avec le protocole ETEBAC 3, de loin le plus utilisé par les entreprises. Les systèmes informatiques des entreprises devront pouvoir prendre en compte ce nouveau protocole et ces nouveaux formats dans leurs échanges avec les établissements bancaires.
CFO-news : Les entreprises sont-elles toutes bien informées des changements et des délais ?
Si l'on en croit les résulats d'une enquête menée entre octobre et novembre 2009 par le MEDEF – SEPA, les entreprises qui ont anticipé l'arrivée du SEPA sont minoritaires. L'enquête révèle en effet que seules 6 % des entreprises interrogées ont déjà pris les devants et entièrement adapté leurs systèmes en fonction des nouvelles normes SEPA. 11 % des entreprises interrogées sont d'après cette enquête en cours d'adaptation ou de migration alors que pour 16 % , la migration est prévue pour 2010. On remarque aussi à la lecture des résultats de cette enquête que les grandes entreprises ont une meilleure visibilité sur le SEPA que les petites et moyennes entreprises, qui se considèrent, à tort, non concernées par les changements que cela va impliquer. Pour ce qui est de l'information, les efforts de communications sont réels chez Infor. Nous nous efforçons depuis 2008 d’informer nos clients quant aux conséquences liées au SEPA, via des conférences, des webinars ou des mails ciblés afin que ceux-ci se préparent au mieux et au plus tôt à cette évolution. Nous constatons de leur part un réel intérêt et surtout, une véritable demande de clarification sur un sujet qui mêle à la fois évolutions règlementaires et techniques.
CFO-news : Quelles sont les principales difficultés qui s'opposent à la mise en place d'un système adapté à l'heure actuelle ?
Tant que les établissements bancaires n’étaient pas prêts pour gérer le nouveau protocole EBICS destiné à remplacer ETEBAC, les entreprises n’avaient aucun intérêt à passer au SEPA pour leurs paiements, et ce même si le virement SEPA est déjà accepté depuis Janvier 2008. Au contraire même, l’envoi des fichiers aurait pu être problématique, à moins d'utiliser d’autres protocoles sous IP (Internet Protocol) tels que FTP’s. Mais ces types de protocoles d’échanges ne sont pas harmonisés au niveau des banques. Aujourd'hui on peut considérer que les banques sont prêtes et les entreprises peuvent dès lors effectuer les démarches pour la mise en place de l’EBICS sans craindre de difficultés majeures. Il faut dire aussi que, comme nous l’avions vécu lors du passage à l’euro, l’existence d’une période transitoire, où cohabitent anciens et nouveaux formats, n’incite pas nécessairement les entreprises à anticiper et à planifier leur migration, la plupart préférant attendre l’échéance ultime. Ceci dit, chez Infor, nous sommes heureux d’annoncer que des projets de migration SEPA-EBICS sont planifiés chez nos clients dans les prochaines semaines.
CFO-news : Quelle réponse concrète offre Infor à ses clients pour organiser les paiements futurs en fonction de ces normes et en toute sécurité ?
Infor a mis à niveau toutes ses applications qui gèrent des virements – qu'il s'agisse d'applications purement finance, d'application de comptabilité ou encore des modules finances de nos ERP - afin de permettre à nos clients de générer des ordres de virement au format SEPA (XML). Pour transmettre les fichiers aux banques, Infor possède dans son catalogue une solution de communication bancaire novatrice, Infor Anael e-com, qui intègre sécurité, automatisme et compatibilité SEPA. Multi-format et multi-protocole, Infor Anael e-com permet à nos clients d’opter, au choix, pour des échanges bancaires selon le nouveau protocole EBICS ou le protocole SwiftNet Alliance Lite.
Lien vers l'article original sur CFO news : http://ow.ly/1pSbz
En savoir plus sur INFOR : http://ow.ly/1pSfC
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire